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Evan Solis, the taste of forbidden pleasures.
20 avril 2016

Narcisse





Le timbre placide, il évinça diligemment ses inquiétudes. Elle pencha légèrement son visage, le regard curieux, s'acquittant de l'observer discrètement à la dérobée. Elle était convaincue d'avoir surprit un signe de contestation sur le visage du Serpentard. Que valait cet abandon ? Un combat qui n'en valait pas la peine ? Peut être ne voulait-il pas enfumer l'instant ? Quoiqu'il pouvait en être, elle appréciait son issue.  Le silence protégeait stratégiquement cet acquis.

L'instant passa, bientôt remplacé par une frivolité et une malice de caractère qui leur était propre. - Et dont le sourire amusé lui venait beaucoup trop naturellement.


[... ]

A l'appellation de la bête, l'elfe apparut, la démarche véloce. Derechef, Narcisse le renvoya aussitôt, le timbre plus brut. Leonilla n'y fit pas véritablement attention. Après tous, l'être était présent pour les servir et non pour recevoir toute forme de sympathie. Moins encore lorsqu'il se fourvoyait sur les intentions de ses Maîtres et qu'il gênait leur discutions. Il lui semblait que la nomination de Donny sonnait faux dans ses oreilles mais elle n'aurait su dire pourquoi. Elle chassa cette interrogation de son esprit, peu porté par son intérêt.

Elle reporta son iris bleuté sur la silhouette tendue du jeune homme. Une question épineuse venait d'être soulevée et semblait avoir refroidi la pièce. La nonchalance et le confort de sa réponse la désappointa quelque peu. Elle fronça légèrement les sourcils, redressant légèrement son échine.

Ce fût avec une légère surprise qu'elle constatait que l'acte la contrariait. C'était idiot. Narcisse était l'homme de la maison et certaine flopée de décisions lui revenaient à présent. Et puis, elle verrait ce garçon tous les jours, parfois en serviette de bain ou devant ces chaussettes traînantes au bord du lit, il était idiot de vouloir réclamer cette part d'intimité. Pourtant, il lui semblait que c'était vital. Être fiancée ne signifiait pas qu'elle couvrait à nu son intimité et ses pensées ;Lire ses missives en faisaient définitivement partie.

Il reprit aussitôt la parole, s'expliquant davantage. Étrangement, ses épaules se détendirent quelque peu. A la place, il dénoua leur proximité pour contourner sa position et s'approcher de son secrétaire. Il tira les deux lettres avant de les lui tendre, diplomate. Leonilla se sentit piquée d'un vif embarras, avec la net impression d'accuser le garçon à tord et qu'il avait, à juste titre, le droit de se froisser.

Elle secoua légèrement le bout de son nez.

- Non, je te crois, dans ce cas.

Dans la nécessité de se donner contenance, ses phalanges se saisirent de la coupe pour en faire disparaître son contenu mordoré.

- C'est vrai que c'est un point que nous n'avons jamais abordé. Il m'a semblé..légitime de le faire.

Elle tapota doucement ses doigts contre le cristal, hésitante.

- Mais puisque le sujet est abordé...J'aurais apprécié être l'unique destinataire du contenu de mes lettres. Si tu n'y vois aucun inconvénient, je ne veux te froisser d'aucune façon.

D'un mouvement leste, elle déposa la coupe pour se redresser sur ses talons. Elle fit le tour du propriétaire pour loger sa silhouette derrière le jeune homme. Elle l'effleura légèrement, son visage au dessus de son épaule. Elle se tendit doucement pour se saisir de la lettre.

- Ils viennent dimanche, dis-tu ? La date est proche. Il faut que je réfléchisse rapidement à un menu. Ta mère aime la cuisine occidentale ? Oh, je me demande si la vaisselle de chine est arrivée...

L'esprit de Leonilla voltigea aussitôt sur la perspective du dîner. Aux antipodes de rattacher le moment comme une rencontre conviviale et familiale, il demeurait davantage comme un test social qu'elle ne devait pas manquer. Ce dîner serait l'un des premiers depuis qu'ils avaient emménagé dans le Manoir familial. Il était primordial que tous soit parfait. Cette soirée serait révélatrice de l'équilibre qu'il nouait dans leur couple et dans leur capacité à recevoir. - Et plus que tous, elle savait combien il était détestable d'être critiqué par un Malefoy ou un Black.

- Je crois que je vais faire un liste, dit-elle tendue.

 

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Commentaires
Evan Solis, the taste of forbidden pleasures.
  • Il clot fermement ses paupières. L'encéphale se couvre d'image. D'abord, il y entend les pages réches d'un bouquin, les viniles tourner en boucle dans sa chambre, et puis discrètement le rire de Dael. Et de manière lointaine, il croit y trouver sa place.
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